L’eau potable est une eau que l’on peut boire ou
utiliser à des fins
domestiques et industrielles sans risque pour la santé. Elle doit être exempt de toute substance jugée nocive pour la santé notamment
:
·
Les germes pathogènes, comme les bactéries et les
virus
·
Les micro-organismes parasites
·
Les substances chimiques indésirables, comme les
nitrates, les phosphates, les métaux lourds, les hydrocarbures et les
pesticides
A
l’inverse, certaines substances
jugées nécessaires pour l’organisme et naturellement contenues dans
l’eau doivent être conservées dans
l’eau que nous buvons :
·
Des sels minéraux, comme le calcium, le magnésium, le
potassium, le chlore…
·
Des oligo-éléments, comme le fluor, le cuivre, le fer,
le silicium, le manganèse, le zinc…
L’eau potable peut être distribuée sous forme d’eau en
bouteille (eau minérale ou eau de source, eau plate ou eau gazeuse), d’eau
courante (eau du robinet) ou encore dans des citernes pour un usage industriel
ou domestique.
L’ eau
potable peut provenir des eaux souterraines (nappes
superficielles et profondes) ou des eaux superficielles (torrents, rivières,
lacs) mais un traitement s’impose pour la débarrasser totalement de toutes impuretés.
En hydraulique urbaine elle
transite par une usine de traitement pour la décontaminer puis elle rejoint des
réservoirs de stockage (réservoir sur pied ou château d’eau, réservoir enterré
ou bâche et réservoir semi-enterré) à l’aide de canalisations souterraines.
La distribution dans les ménage se fait à travers un réseau
de canalisation (réseau primaire, réseau secondaire et réseau tertiaire).
À la différence de l’eau de source qui est
généralement potable au moment de son puisage, la plupart des eaux que nous
consommons contiennent à l’état brut, des substances minérales et organiques
dont certaines peuvent être nocives pour la santé.
Pour pouvoir être consommée en toute sécurité, l’eau
doit répondre à des critères de
potabilité très strictes dictés par le Ministère de la Santé et de d’Hygiène
Publique (normes OMS).
À ce jour, il existe 63 critères de potabilité de l’eau, que l’on peut regrouper
en 5 grands paramètres :
·
Les paramètres physico-chimiques : ils correspondent aux caractéristiques de l’eau tels que le pH, la
température, la conductivité ou la dureté de l’eau et délimitent les quantités
maximales à ne pas dépasser pour certains composants comme les ions, les
chlorures, le potassium et les sulfates.
·
Les paramètres organoleptiques : ils
concernent la couleur, le goût et l’odeur de l’eau. L’eau doit être agréable à
boire, claire et sans odeur. Ces paramètres étant liés au confort de
consommation, ils n’ont pas de valeur sanitaire directe.
·
Les paramètres microbiologiques : ils
permettent de contrôler que l’eau ne contient aucun germe pathogène, comme les
virus, les bactéries ou les parasites, pouvant provoquer des maladies, voire de
épidémies.
·
Les paramètres liés aux substances indésirables : ils
concernent les substances telles que les nitrates, les nitrites et les
pesticides.
·
Les paramètres liés aux substances toxiques : les
micropolluants tels que l’arsenic, le cyanure, le chrome, le nickel, le
sélénium ainsi que certains hydrocarbures sont soumis à des normes très sévères
à cause de leur toxicité. Leur teneur tolérée est de l’ordre du millionième du
gramme.
COMMENT
L’EAU EST T’ELLE TRAITÉE AVANT ARRIVER JUSQU’À NOS ROBINETS ?
L’eau puisée à l’état naturel doit subir
plusieurs traitements avant d’être acheminée dans les circuits de distribution pour arriver enfin jusqu’à nos robinets.
Les traitements dépendent de la qualité de l’eau puisée. C’est pourquoi,
elle est systématiquement contrôlée au moment de son captage de manière à lui
appliquer le traitement de potabilisation adapté.
Voici les différentes étapes de potabilisation de l’eau :
·
Le captage : l’eau est prélevée par captage dans un forage ou un puit. Le sol
servant de filtre naturel permet d’assurer une bonne qualité de l’eau. Mais un
traitement s’impose pour offrir une eau potable, totalement débarrassée de ses
impuretés. Pour ce faire, l’eau est conduite dans une usine de production.
·
Le dégrillage : à son entrée dans l’usine, l’eau transite par des grillages (dont les
interstices mesurent environ 5 cm) qui la débarrassent des plus gros déchets
(cailloux, plastiques, branches, feuilles…).
·
Le tamisage : l’eau passe ensuite par un tamis avec des grilles nettement serrées,
permettant de retenir les petits déchets (petits cailloux, mégots de
cigarettes, brindilles…).
·
La floculation-coagulation (ou
décantation) : cette étape consiste à verser un
produit coagulant dans l’eau afin que les impuretés se regroupent en grappes
puis coulent au fond du bassin de décantation. L’eau est alors plus claire.
·
La filtration sur sable : l’eau passe à travers un filtre composé d’une épaisse couche de sable
qui intercepte les dernières petites particules visibles.
·
L’ozonation : les impuretés invisibles sont quant à elles éliminées par un gaz,
l’ozone. En oxydant toutes les substances organiques, l’ozone inactive les
pesticides et les micro-organismes pathogènes.
·
La filtration : l’eau ainsi clarifiée passe à travers un filtre composé de grains de
charbon actif. Ces grains contiennent des bactéries qui éliminent les
composants toxiques par absorption.
·
La chloration : l’eau de distribution est désinfectée par du chlore afin de garantir
sa qualité durant son parcours dans les canalisations de l’usine jusqu’aux
consommateurs.
Le
contrôle qualité et le contrôle sanitaire : au terme de toutes ces
étapes, l’eau traitée est contrôlée par le Service des eaux suivant des normes
de qualité et de sécurité sanitaire pour la consommation humaine.